Comparer Proxmox, XCP-ng et oVirt : quelle alternative à VMware choisir ?

Depuis la refonte du modèle VMware par Broadcom, de nombreuses entreprises — en particulier les PME — cherchent des alternatives viables pour conserver leurs infrastructures virtualisées sans exploser leurs coûts ni perdre en stabilité.

Heureusement, plusieurs solutions open source robustes existent : Proxmox VE, XCP-ng et oVirt.

Cet article fait le point sur leurs différences, leurs avantages, et les critères à prendre en compte pour choisir celle qui correspond le mieux à votre environnement.

1. Proxmox VE – la solution la plus complète pour les PME

Proxmox Virtual Environment est probablement l’alternative la plus populaire à VMware.Basée sur Debian, elle combine la virtualisation complète (KVM) et les conteneurs (LXC), le tout via une interface web claire et moderne.

Points forts :

• Installation simple, interface intuitive et gestion centralisée.

• Support natif du clustering, du stockage ZFS et de la réplication.

• Sauvegardes intégrées, snapshots, et restauration granulaire.

• Écosystème actif et documentation abondante.

Limites :

• Moins optimisée pour les très grands clusters (plus de 100 nœuds).

• Certaines fonctionnalités avancées (HA fine, gestion multi-cluster) demandent un peu de tuning manuel.

Idéal pour : PME, ESN régionales, ou laboratoires de virtualisation qui veulent une solution fiable, moderne et libre.

2. XCP-ng – héritier direct de XenServer, performant et stable

XCP-ng est un projet open source soutenu par la société française Vates.C’est un hyperviseur complet basé sur Xen, offrant une expérience similaire à VMware vSphere, mais sans licence propriétaire.

Points forts :

• Interface de gestion claire via XOA (Xen Orchestra).

• Très bonne isolation VM et excellente stabilité dans la durée.

• Compatible avec les outils et API de Citrix XenServer.

• Support professionnel disponible (Vates) pour les environnements critiques.

Limites :

• Moins souple sur la partie conteneurs (VM-only).

• Interface web un peu moins fluide que celle de Proxmox dans sa version libre.

Idéal pour : Entreprises recherchant une solution stable et supportée, proche du modèle VMware, mais sans dépendance.Un excellent choix pour une migration sereine et maîtrisée.

3. oVirt – la plateforme d’entreprise pilotée par Red Hat

oVirt est une solution plus “lourde” et orientée grandes infrastructures. C’est le projet open source derrière Red Hat Virtualization (RHV).

Points forts :

• Très bonne intégration dans les environnements Linux et Ansible.

• Architecture robuste (manager séparé, hosts, storage domain).

• Gestion fine des rôles et permissions.

• Compatible avec KVM et les outils Red Hat (virt-manager, cockpit).

Limites :

• Interface plus complexe, installation plus technique.

• Courbe d’apprentissage plus longue que Proxmox ou XCP-ng.

• Moins adaptée aux petites structures sans DSI interne.

Idéal pour : structures publiques, universités ou grandes PME déjà orientées Red Hat, avec des équipes internes solides.

4. Tableau comparatif simplifié

Critère	Proxmox VE	XCP-ng	oVirt
Type	KVM + LXC	Xen	KVM
Interface	Web moderne	Web (Xen Orchestra)	Web / client lourd
Facilité d’installation	⭐⭐⭐⭐☆	⭐⭐⭐⭐☆	⭐⭐☆☆☆
Performances	⭐⭐⭐⭐☆	⭐⭐⭐⭐⭐	⭐⭐⭐⭐☆
Clustering	Oui	Oui	Oui
Conteneurs	Oui	Non	Non
Support entreprise	Oui (via Proxmox Server Solutions)	Oui (via Vates)	Oui (Red Hat)
Idéal pour	PME / ESN	PME / ETI	Grandes structures

5. Conclusion — l’approche Vshift

Pour une PME ou un acteur IT régional, Proxmox et XCP-ng couvrent 90 % des besoins réels.Le choix dépend souvent de la culture interne :

• Proxmox pour sa simplicité, sa polyvalence et sa communauté dynamique.

• XCP-ng pour sa robustesse, sa stabilité et son support professionnel made in France.

• oVirt, plus exigeant, reste une excellente option dans les environnements complexes ou déjà intégrés à l’écosystème Red Hat.

Chez Vshift Solutions, nous accompagnons les entreprises dans l’audit, la migration et la mise en production de ces environnements, avec un objectif clair :

👉 reprendre le contrôle, réduire la dépendance et garantir la continuité.